Diagnostic du TDAH chez l’adulte : comprendre le processus

Le diagnostic du TDAH chez l’adulte reste encore trop souvent méconnu ou tardif. Beaucoup d’adultes vivent pendant des années avec des difficultés chroniques — d’attention, d’organisation, d’émotions — sans jamais mettre de nom dessus. Pourtant, poser un diagnostic clair peut changer une vie.

Dans cette page, nous vous expliquons comment se fait le diagnostic du TDAH à l’âge adulte, quels sont les outils utilisés, qui consulter et pourquoi cette étape est cruciale.

Pour mieux comprendre le quotidien avec ce trouble, consultez notre dossier TDAH à l’âge adulte.

Pourquoi se faire diagnostiquer à l’âge adulte ?

Le TDAH n’est pas un « problème d’enfants ». Chez près de 60 % des personnes concernées dans l’enfance, les symptômes persistent à l’âge adulte — parfois sous des formes différentes, plus internes, moins visibles, mais tout aussi handicapantes.

Se faire diagnostiquer, c’est :

• Mettre du sens sur des années de difficulté
• Se libérer de la culpabilité ou du sentiment d’échec
• Envisager des solutions concrètes (thérapeutiques, organisationnelles, médicamenteuses)
• Améliorer sa qualité de vie personnelle, professionnelle et relationnelle

Symptômes évocateurs d’un TDAH adulte

Avant même le diagnostic, certains signes peuvent alerter :

• Difficulté chronique à rester concentré
• Désorganisation persistante
• Procrastination et oubli fréquents
• Réactions impulsives, sautes d’humeur
• Agitation intérieure ou mentale permanente
• Sensation de décalage, d’incompréhension
• Estime de soi fragile ou sentiment d’échec répété

🖐️ Pour aller plus loin :Consultez notre guide complet des symptômes.

Qui peut poser le diagnostic ?

Seuls des professionnels de santé qualifiés peuvent diagnostiquer un TDAH :

• Psychiatre
• Neurologue
• Médecin généraliste formé au TDAH
• Psychologue (dans un cadre d’évaluation, mais sans pouvoir prescrire)

Un diagnostic complet repose sur plusieurs étapes et exclut d’autres troubles (anxiété, dépression, bipolarité, etc.) qui peuvent mimer ou aggraver les symptômes du TDAH.

Étapes du diagnostic

1. Entretien clinique approfondi

Le médecin ou psychologue explore votre parcours, vos difficultés passées et actuelles, vos ressentis, votre fonctionnement au quotidien.

On y recherche des symptômes présents depuis l’enfance, même s’ils n’ont jamais été nommés ou traités à l’époque.

2. Outils d’évaluation standardisés

Les plus utilisés :

• DIVA 5.0 : un entretien structuré basé sur les critères du DSM-5
• WURS (Wender Utah Rating Scale) : questionnaire sur les symptômes durant l’enfance
• ASRS : échelle d’auto-évaluation validée par l’OMS
• Tests neuropsychologiques si besoin (attention, mémoire, fonctions exécutives)

3. Recueil d’informations complémentaires

Parfois, les proches sont consultés (avec votre accord) pour valider la présence des symptômes dans différents contextes : vie professionnelle, familiale, scolaire.

Critères diagnostiques du DSM-5

Le manuel DSM-5, référence internationale en santé mentale, définit le TDAH par :

• La présence d’au moins 5 symptômes d’inattention et/ou 5 symptômes d’impulsivité/hyperactivité
• Ces symptômes doivent exister depuis l’enfance
• Ils doivent avoir un impact significatif dans au moins deux domaines de vie
• Ils ne doivent pas s’expliquer mieux par un autre trouble (dépression, trouble anxieux, etc.)

Difficultés du diagnostic à l’âge adulte

De nombreux adultes sont diagnostiqués tardivement, parfois à la faveur du diagnostic d’un enfant ou d’un burn-out. Parmi les obstacles :

• Le camouflage des symptômes par des stratégies de compensation
• La confusion avec d’autres troubles (anxiété, dépression, hypersensibilité…)
• Les stéréotypes : “TDAH = enfant turbulent”

C’est pourquoi une évaluation par un professionnel formé est indispensable.

Que faire après le diagnostic ?

Un diagnostic de TDAH n’est ni une condamnation, ni une excuse : c’est une boussole.

Une fois posé, il ouvre la voie à :

• Une meilleure compréhension de soi
• Un accompagnement adapté (thérapie, coaching, traitement)
• Des stratégies concrètes pour alléger la charge mentale et retrouver de la sérénité

📍 En résumé

🔗 Sources fiables

1. Haute Autorité de Santé – Recommandations TDAH adulte
2. INSERM – Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité

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Ce contenu est informatif. Pour un diagnostic médical, veuillez consulter un professionnel de santé.